SALLE
DU SACRE – Château de Versailles
Maritza
Cervantes Macedo
Cette salle est dédiée à la gloire de
Napoléon Bonaparte dès 1833 par Louis-Philippe, le dernier Roi
de France.
Avant cette salle a été une chapelle
Royale, puis la grande salle des Gardes.
Elle a été restaurée pour l’exposition
Louis Philippe et Versailles en 2018, à partir de cette restauration
on trouve au milieu de la salle la Colonne de la Campagne d’
Allemagne dite aussi colonne d’Austerlitz qu’a été commandée
par Napoléon à la manufacture de Sèvres.
Elle s’appelle Salle du Sacre grâce au
tableau du peintre Jacques-Louis David, Le
Sacre de Napoléon le 2 décembre 1804,
qui représente le couronnement de l’impératrice Joséphine.
Cette salle nous montre des tableaux
historiques de la vie de Napoléon Bonaparte.
Bataille
d’Aboukir, le 25 juillet 1799,
de Antoine-Jean Gros.
Commandé
par Joachim Murat en 1806 (le beau-frère de l’empereur), et il fut
présenté au salon en 1807
Le
courant artistique est le néoclassicisme.
Analyse :
Cette
peinture historique nous montre la cavalerie commandée par Murat qui
renverse les forces Turques, les rejette à la mer et on regarde la
défaite des turcs ottomans et de son chef Mustapha Pacha.
En
arrière plan : en haut de la péninsule la forteresse d’Aboukir
occupé par les turcs, à droite les navires Turcs et plus loin à
l’horizon quelques navires de la flotte anglaise.
À
gauche de la médiane du tableau il y a les forces françaises et de
l’autre coté la fuite de l’armée turque ottomane, qui se
renforce avec les mouvement des turcs à gauche vers la mer.
Au
milieu vainqueur, Murat avec son cheval blanc qui attire l’attention
(détail de la patte du cheval blanc sur le corps du cheval de
Mustapha Pacha).
Enfin
les regards des personnages qui perdent la bataille, avec désespoir.
Cette
bataille est un triomphe pour Napoléon et c’est dans cette
campagne que Napoléon apprendra que le pouvoir du directoire en
France s’affaiblit et décida de rentrer le 23 août 1799 en
compagnie de Murat et des autres généraux.
-
C’est dans cette salle qu’on peut apercevoir dans au plafond une
allégorie de Antoine François Callet ,
Allégorie du 18 Brumaire an VIII (9-10 novembre 1799)
Coup
d’État de Napoléon Bonaparte, dite aussi « La France
Sauvée »
Il
représente Hercule (figurant le Peuple), accompagné de Minerve
(l’Assemblée), terrassant la Discorde et la Guerre
La
Distribution des aigles à l’armée, le 05 décembre 1804,
Jacques-Louis David.
Ce
tableau fait partie de commandes en vue de la célébration de Sacre
que Napoléon demande à Jacques- Louis David.
Le
courant artistique est le néoclassicisme.
Analyse :
Cette
peinture historique nous montre le Serment de l’armée fait à
l’Empereur.
L’évènement
s’est déroulé trois jours après le Sacre.
L’empereur
Bonaparte devait un nouveau drapeau aux gardes nationales des 108
départements ainsi qu’à tous les corps d’armée une fois que
ces derniers auraient prêté serment de fidélité
Dans
sa composition, si on divise par la médiane, on distingue à gauche
sur l’estrade les grands dignitaires du nouveau régime comme
Duroc, Eugène Beauharnais, entre autres.
Puis
on voit l’Empereur s’avancer entouré des nouveaux maréchaux
comme Murat, Berthier entre autres.
Et
du coté droit on peux apercevoir l’armée française avec les
soldats.
David
a choisi un moment important, la réponse du Serment « Nous les
jurons »
Les
bras sont tendus avec un moment d’euphorie, ils jurent de sacrifie
sa vie pour la patrie et le trône Impérial.
…
«
Soldats, voilà vos drapeaux ; ces Aigles vous serviront toujours de
point de ralliement ; ils seront partout où votre Empereur les
jugera nécessaires pour la défense de son
trône et de son peuple. Vous jurez de sacrifier votre vie pour les
défendre, et de les maintenir constamment par votre courage sur le
chemin de la victoire. » Tel est le texte du serment prononcé par
l’Empereur.
On
peut voir une composition triangulaire entre les drapeaux, les
maréchaux et l’aigle avec le drapeau au sommet.
L’aigle
un animal sacré dans l’antiquité romaine est censé d’annoncer
la lumière.
Symbole
de courage, de force et de puissance (les premieres furent les Perses
mais on le retrouve également dans la mythologie Grecque comme
insigne de Zeus – Jupiter) puis l’animal devient symbole de la
république et de l’empire Romain, symbole de la parfaite
souveraineté.Par conséquence l’aigle se transforme en symbole
impérial par excellence, dans l’Empire Carolingien, le
Saint-Empire Romain Germanique et l’Empire Napoléonien, entre
autres.
Napoléon
consacré par la religion et par l’aigle (oiseau et lumière). Il
assure sa légitimité vers le peuple, le corps de l’armée et
l’église.
À
partir de 1804 l’aigle est l’emblème de l’empire.
Bibliographie
Gonzague
Saint Bris, Le Sacre ... et Bonaparte devint Napoléon (éd.
Tallandier, 1999)
Gunther
E. Rotherberg, Les Guerres Napoléniennes (1796-1815) Ed.
Autrement -Atlas des Guerres
Nathalie
le Luel, Dictionnaire des Symboles, ed Jean Paul Gisserot,
2018
links :
http://www.chateauversailles.fr/decouvrir/domaine/chateau/